La fuite d’Axl (pour semaine 4#)

Une forêt humide, en automne. Les conifères sont d’un vert presque noir, les feuillus en grande partie dépouillés. Axl a une quarantaine d’années. Axl court, ses pieds nus glissent sur la terre grasse de feuilles mortes. Du sang sur ses pieds, sur ses poignets. La peur sur son visage. Axl se retourne, regarde en l’air.

Le drone de poursuite est un quadri rotor, structure souple, arrangé autour d’une boule optronique et d’une arme à canon long. Il ne peut tirer qu’une balle à la fois et n’a que dix coups de munitions. Toutefois, il ne tire qu’à coup sûr grâce à ses excellents systèmes de visée.

Les feuilles, les branches le gênent et l’empêchent de manœuvrer aussi souplement qu’il le pourrait en terrain dégagé. Axl le sait et gagne du temps.

Axl voit un terrain dégagé, devant, une route. Hésite. Aperçoit des phares dans la pénombre du soir. Axl se place sur la bord de la route, agite les bras. Le véhicule ralentit, les phares éclairent brièvement la silhouette sale.

« Aidez-moi ! Prenez-moi avec vous ! »

A l’intérieur de la voiture, un homme avec des lunettes. Il commence à abaisser sa vitre, puis redémarre. Axl crie de désespoir, traverse la route et dévale la pente de l’autre côté.

Ronronnement des pales du drone.